Bénédicte Michalon
Chargée de Recherche CNRSCNRSInformations biographiques
Chargée de recherche au Cnrs depuis octobre 2006, mes travaux sont situés à l’interface entre études sur les migrations et études sur l’enfermement. Ils portent sur les dispositifs de contrôle des migrations et leurs effets sur l’expérience des migrants.
Depuis 2018 je suis aussi membre de l’Institut Convergence Migration.
Domaines de spécialisation :
– Géographie des migrations
– Géographie de l’enfermement
– Géographie sociale
– Géographie politique
Thèmes de recherche :
– Rétention administrative des étrangers
– Assignation à résidence des étrangers
– Hébergement des demandeurs d’asile
– Travail des étrangers dans l’agriculture
– Mobilités marchandes
– Migrations de retour
Zone(s) géographique(s) des recherches :
Europe centrale et orientale ; France ; Allemagne
Recherches en cours :
– Les dispositifs dits « alternatifs » à l’enfermement des étrangers : l’assignation à résidence des étrangers en France. Recherche menée dans le cadre de :
– programme Dispow : Le pouvoir discrétionnaire de l’Etat à ses frontières. Coordonné par Annalisa Lendaro (Certop), financé par l’ANR (2018-2021).
– programme DéCoMi : Gouverner les frontières : gestion et délégation du contrôle migratoire en Europe et au Moyen-Orient. Coordonné par Mathilde Darley, Damien Simonneau et Louise Tassin. Financé par l’IC Migrations (2019-2020).
L’accueil des demandeurs d’asile dans les campagnes en France. Recherche menée dans le cadre de :
– Camigri : Les campagnes françaises dans la dynamique des migrations internationales. Coordonné par David Lessault (Migrinter), financé par l’ANR (2016-2020) et le Conseil Régional d’Aquitaine (2018-2021).
– axe « Usage des lieux et migrations : inégalités, mobilisations et politiques à l’échelle locale », Département Policy, IC Migrations.
Parcours de recherche :
Enfermement des étrangers :
Coordination du programme « Les dispositifs de l’enfermement. Approche territoriale du contrôle politique et social contemporain » (TerrFerme), financé par l’ANR et le Conseil Régional d’Aquitaine (2009-2015). Ce programme visait à développer une analyse spatiale de l’enfermement autour des prisons, des logements pour travailleurs migrants et des centres de rétention pour étrangers – autant d’institutions de réclusion généralement appréhendées séparément les unes des autres. Dans ce cadre, j’ai travaillé sur la rétention administrative des étrangers et l’hébergement des demandeurs d’asile en Roumanie.
Travail des étrangers dans l’agriculture occidentale :
Entre 2006 et 2009, participation au programme « Le travail des étrangers dans l’agriculture occidentale : construction européenne et évolution des modèles migratoires » (Migragri), dirigé par Swanie Potot (Urmis, Nice). Celui-ci visait à analyser les mutations récentes du recours à la main-d’œuvre migrante dans l’agriculture européenne. J’ai travaillé sur les migrants des Etats ex-communistes, alors nouveaux venus sur le marché du travail agricole français. L’enquête a été menée auprès de saisonniers agricoles polonais dans la vallée de la Garonne.
Circulations marchandes :
En parallèle, conduite d’une recherche sur les circulations marchandes et leurs rôles dans la recomposition des espaces frontaliers. L’objectif était de poursuivre une réflexion sur la mondialisation « par le bas » et plus spécifiquement sur différentes formes de mobilité internationale associées à des activités marchandes. La recherche empirique a été menée autour de la frontière entre Roumanie et République de Moldavie auprès de commerçants moldaves.
Migrations de retour :
Ma thèse portait sur les migrations dites « ethniques » ou de « retour » et visait à analyser le rôle que peuvent jouer les processus d’ethnicisation dans la mise en place de pratiques et de politiques migratoires spécifiques (ou non). La réflexion était centrée sur l’immigration en Allemagne des Aussiedler de Roumanie
Champs d’expertise :
Les dispositifs de normalisation de la réalité / Le corps, les corps et les sujets.
Responsabilités actuelles :
Dans l’UMR :
– Co-responsable du groupe de travail « Les spatialités de la domination : matérialités et représentations », focale Traduction/Représentation
– Membre élue du conseil de laboratoire
Hors UMR :
– Membre nommée de la Commission Administrative Paritaire des Chargés de recherche du CNRS (2015-2019)
– Membre des comités de rédaction de la Revue Européenne des Migrations Internationales et de la Revue d’Etudes Comparatives Est-Ouest
A paraître :
Michalon Bénédicte (2020), “The cell in immigration detention centre. Spatial restriction, domestication of space and the everyday mechanics of power », in Knight Victoria, Turner Jennifer (ed.), The Prison Cell : Embodied and Everyday Spaces of Incarceration, Springer, à paraître.