Mélina Germes

Chargée de Recherche, Géographie socialeCNRSBordeaux Université
Bureau 113 Maison des Suds 12 Esplanade des Antilles 33 607 Pessac Publications: Liste des publications

Informations

Chercheuse associée au Centre Émile Durkheim (Bordeaux) et au Centre Marc Bloch (Berlin)

Domaines de recherche

Après une thèse de géographie sociale sur les pratiques urbaines du shopping et la construction urbaine des identités réalisée à Bordeaux sous la direction de Guy Di Méo dans les années 2000, mon parcours postdoctoral m’a conduite en Allemagne.

Au sein de la Neue Kulturgeographie, de la géographie et criminologie critiques germanophones, mes recherches se sont intéressées à l’emprise de la sécurité et de la securitization sur l’urbain. Au tournant des années 2010, j’ai étudié la construction discursive des « banlieues » françaises dans les médias, la politique et les pratiques de la police. Les réflexions sur les cartographies de la criminalité (crime maps – le plus souvent, de simples cartographies des cambriolages) m’ont amenée à m’intéresser à place de la cartographie et de la technologie dans le travail policier et les cultures policières, leurs (més)usages et leur fonction, depuis les pin maps jusqu’au predictive policing.

Ce questionnement sur les utilisations de l’espace dans le champ sécuritaire a évolué avec l’étude des politiques urbaines de la drogue, domaine dans lequel à la criminalisation s’ajouent d’autres enjeux de sécurité : des risques sanitaires et sociaux. J’ai renoué à cette occasion au tournant des années 2020 avec l’étude des relations personnelles à l’espace de vie et espace vécu, en dialogue avec les sociologies des drogues et avec une pratique de recherche ancrée dans la cartographie critique et l’étude des émotions. Loin du sentiment d’insécurité, nous avons travaillé au sein du projet DRUSEC sur les processus de marginalisation, entre subjectivation et représentation à partir d’un travail de terrain à Berlin. Ma réflexion sur l’usage institutionnel des cartes s’est étendue à la cartographie des seringues usagées à Berlin. Sur la base de ces réflexions sur les (contre) cartographies de la criminalité et de la drogue, je travaille aujourd’hui sur la notion de “cartographie (a)morales”.

Par ailleurs, les modalités du travail scientifique en sciences humaines et sociales m’intéresse tout particulièrement. D’un côté, la façon dont le contexte institutionnel et linguistique (français ou allemand), façonne les manières de penser et de produire des savoirs est abordée dans plusieurs publications collectives sur la traduction. Ou encore, la manière dont les structures et cultures académiques produisent des (in)validations, de la (non) accessibilité et de l’exclusion, fait l’objet d’un réseau de jeunes chercheur-euses francophones, dans le champ des critical disability studies.

Coordination de projets de recherche

DRUSEC – Drogues, Sécurités, Politiques urbaines, 2017-2021, Projet franco-allemand ANR/BMBF. https://drusec.hypotheses.org/

Governing the Narcotic City, Imaginaries, Practices and Discourses of Public Drug Cultures in European Cities from 1970 until Today, 2019-2022, Projet européen HERA. http://www.narcotic.city

Parcours de recherche

  • 2003-2007 : Thèse de Géographie à l’Université de Bordeaux Montaigne, Allocataire-Monitrice
  • 2008-2013 : Parcours postdoctoral en Allemagne
    • Université de Mayence
    • Université d’Erlangen-Nuremberg
    • Centre Marc Bloch à Berlin / Université Humboldt
  • depuis 2013 : Chargée de recherches au CNRS, Section 39, laboratoire PASSAGES

 

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