Objectifs, problématique, méthodes et terrains de recherche

Ce projet est actuellement en phase de maturation, suite à une réponse à l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé par l’Université de Bordeaux en mai 2019, dans le cadre des Grands Programmes de Recherche. Compte-tenu de son apparition récente dans le paysage scientifique de l’Université de Bordeaux, ce programme n’a pas été retenu dans la catégorie des projets admis à concourir en 2020 au titre des GPR. En revanche, il a été labellisé par le département « Science de la Matière et du Rayonnement », comme « Défi Scientifique Sociétal et Technologique exploratoire » et a bénéficié à ce titre d’un financement pour deux ans 2020/2021.

Ce projet s’appuie principalement sur les compétences des laboratoires de recherche de l’Université de Bordeaux et du CNRS. Il couvre tous les domaines de recherches, depuis les sciences dures fondamentales jusqu’au sciences humaines et sociales. Ces laboratoires n’étant pas impliqués dans les chantiers de démantèlement, cette expertise se veut également sans enjeux partisans, garante de l’indépendance du secteur académique. L’UMR Passages est plus particulièrement impliquée dans un des quatre axes thématiques « Populations et territoires ».

Dans cette phase de démarrage/maturation, la contribution de l’UMR Passages s’inscrit dans le contexte de l’analyse de l’état-zéro du territoire dans lequel est implantée la centrale nucléaire du Blayais, avant donc le déclenchement du processus d’arrêt de la production nucléaire et que son démantèlement soit envisagé. L’hypothèse selon laquelle la perspective du démantèlement est susceptible de (re)mettre au premier plan l’inscription territoriale d’une installation nucléaire constitue le fil conducteur de cette recherche. Cette perspective est susceptible de (ré)interroger le lien entre les individus, les groupes sociaux, leurs espaces et leurs environnements. De ce point de vue-là, la recherche souhaite s’intéresser aux recompositions politiques, économiques et sociales qui en découlent. Elle souhaite ainsi prendre en compte les pratiques habitantes et les reconfigurations des spatialités induites par la construction d’une installation nucléaire de grande envergure, par son fonctionnement et par son inéluctable démantèlement.